Le secret des bonbons pamplemousse – Camille Monceaux, Virginie Blancher

Titre: Le secret des bonbons pamplemousse

Auteures: Camille Monceaux, Virginie Blancher

Editeur: Robert Laffont (Collection Inari)

Sortie: 12/10/2023

Dans un Japon rural et contemporain, une chronique familiale subtile, poétique et engagée, où les femmes qui la composent tentent de guérir de leurs blessures, du poids de la société, et des non-dits.

Un petit village de bord de mer, quelque part entre Tokyo et Atami.
Alors que l’été approche, les habitants de la confiserie Konpeitô, petits bonbons japonais à base de sucre parfumé, voient revenir Mayumi pour la première fois depuis un an. Personne ne connaît les raisons de sa longue absence à l’exception de Shiro, le chat.
À mesure que les journées s’égrènent au rythme des saisons et des rituels, les secrets des uns et des autres se dévoilent, à travers les points de vue successifs de quatre membres d’une même famille… et du chat.

Le secret des bonbons pamplemousse dévoile ce que les habitants de la confiserie Konpeito gardent au fond d’eux. Chacun à leur tour, ils ont traversé des épreuves, des conflits. Puis ils vont petit à petit s’ouvrir aux autres. De cette manière la distance qui s’est creusée entre eux au fil de temps va se raccourcir. Cela va leur permettre d’aller de l’avant, de commencer à se reconstruire.

Cette confiserie de Konpeito m’a emplit de nostalgie. Ces petits bonbons japonais à base de sucre parfumé en forme d’étoile rappellent l’enfance et se transmettent de génération en génération avec son savoir-faire. Le dessin et les couleurs m’ont envahit de douceur. Les personnes qui partagent un lien avec cette confiserie et entre eux sont touchants. Les différents du point de vue des personnes et du chat permettent de comprendre les raisons de certaines actions et leurs blessures profondes.

Ce roman graphique a été un coup de coeur pour moi.
L’écriture est fluide et poétique avec un soupçon de mélancolie.
Les thèmes abordés dans ce livre m’ont ému et certains me sont familier.
En plus de la dynamique familiale qui peut s’avérer compliqué, il est aussi question de la pression de la société sur les femmes.
J’ai aimé suivre le quotidien de ces personnes dans ce Japon rural et j’ai aimé les quitter avec une note d’espoir.

Note: 5/5⭐

« Chaque fois que je franchis le seuil de la confiserie. Je sens, que pour un temps du moins, je suis à l’abri de tout le reste. »

« Certains fragments de mon passé, au chatoiement doux et serein, sont tendres à revivre. Je les collectionne comme de précieux morceaux de vitraux. »